Au Coin du Tricar

Pékin-Paris 1907 par Auguste Pons

La vie au grand air, 24 août 1907
Vers la description du mototri Contal préparé pour le raid Pékin-Paris.
Une biographie de Pons se trouve au bout de l'article 


LACHÉ EN PLEIN DESERT !

Par PONS

Pons, l'excellent conducteur, qui pilotait un mototri dans le raid de Pékin-Paris a été forcé d'abandonner dans le désert de Gobi. Il raconte aux lecteurs de la Vie au Grand Air ses aventures émouvantes.


Les concurrents de Pékin - Paris.   De gauche à droite : le prince Borghèse, Cormier, Collignon, 
Pons, Godard, Foucault, co-équipier de Pons, et Bizac, mécanicien de Cormier. 
 
J'avais grande confiance dans l'issue du raid Pékin-Paris. Hélas ! la fatalité s'acharna contre moi. Je dus abandonner dans des circonstances qui me prouvèrent que si l'amitié des hommes est un bienfait des dieux, c'est parce qu'elle est extrêmement rare, et que l'adage "il se faut entr'aider, c'est la loi de nature" n'est pas souvent mis en pratique.
 
Le départ de Pékin.  Le départ du raid fut donné à Pékin le 10 juin. 
Tous les Européens et une foule d'indigènes étaient venus distribuer leurs encouragements aux courageux sportsmen.
 
Nous étions partis de Pékin, le 10 juin, le cœur plein d'espoir. Tous les conducteurs s'étaient voué une amitié que l'on aurait pu croire sincère. Nous n'avions pas assez de paroles le soir et le matin pour nous jurer que jamais nous ne nous lâcherions. Chaque fois que l'un de nous se trouverait en panne, les autres l'attendraient, etc... Mais on ne peut pas tout avoir : nous avions les belles promesses, il ne fallait pas pousser l'exigence jusqu'à demander leur réalisation. L'expérience me le prouva et elle ne se fit pas attendre, puisque c'est le 18 juin que commença, ce que je puis appeler sans exagération, mon calvaire.
À 4 heures du matin, nous étions partis de Ta-Houng-Teou. Me trouvant prêt le premier et possédant un véhicule moins rapide, mes concurrents m'avaient autorisé à partir une demi-heure avant eux. Retardé par les ornières et les flaques de boue assez fréquentes, je n'avançais que lentement, Au bout d'une heure, la route cessant brusquement, je suis forcé de faire 500 m à travers champs pour retrouver une autre piste du côté des poteaux télégraphiques. Quelques minutes après m'être remis en selle sur la route, les deux de Dion et la Spiker nous passent et prennent une certaine avance.

Un passage difficile. — Pour passer les fleuves, il fallait se faire tirer par des coolies, ou, comme la Spiker le fait ici
pour traverser le Yang-Ho, conduire comme sur une route. 
 
Il était 5 h. 12. Arrêtés à plusieurs reprises dans des terrains mous où mon mototri s'enlizait, les roues enfonçant tellment que mon moteur pénétrait dans la boue, je perdais toujours du chemin et n'avançais qu'au prix de la plus grande difficulté. Il était 9 h. 1/2 lorsque la voiture du prince Borghèse arriva sur nous, juste au moment où nous nous étions arrêtés, en train d'arranger nos bagages qui s'étaient desserrés.
Qu'avez-vous ? nous dit le prince, puis-je vous être utile ?
Merci, nous avons fini.
Entendu.
Et il partit, suivi par nous qui essayions de nous faire distancer le moins possible. À 7 h. 12, je constate que nous nous éloignons beaucoup des poteaux. Mais n'ayant vu jusque-là aucune autre route que celle que nous suivions, route large et assez bonne d'ailleurs, et suivant les traces des antidérapants, je continue sans m'inquiéter, pensant retrouver les poteaux télégraphiques un peu plus loin. Au bout d'une demi-heure, plus de traces sur le sol et nous n'avions rencontré aucun chemin. Je commençais à être très inquiet, car l'essence que je possédais ne me permettait pas de faire un trajet supplémentaire.

Une descente dangereuse. — Une foule de coolies vient au secours des automobiles qui ne pouvaient se diriger dans les passages difficiles de la sortie de Tchalao.
 
Heureusement, je croise des Mongols et après force gestes pour me faire comprendre, j'apprends qu'il n'ont pas rencontré les quatre automobiles. Je prends un papier, dessine du mieux que je peux des poteaux télégraphiques et ils me font signe de couper sur la gauche à travers champs. Après 2 h. 1/2 d'efforts nous retrouvions la route et les traces de nos compagnons. À partir de ce moment, nous ne nous égarons plus et nous marchons à une allure moyenne de 15 kil. environ.

À Tching-lang-Kiao. — C'est dans ce village pittoresque que les concurrents couchèrent le 11 juin. Les chemins étaient impraticables.
 
Situation angoissante ! 
À 2 h. je constate, en faisant le plein, que ma provision d'essence a diminué beaucoup, vu le terrain parcouru en trop et une très longue marche en première, mais Ponghong m'ayant été annoncé à 170 kil, de Ta-hing-Teou et ayant parcouru environ 140 k. sur la bonne route, je ne m'en inquiète pas. A 7 heures du soir, toujours pas de Ponghong à l'horizon et dans mon réservoir à peine 112 litre ! À perte de vue, l'immensité de la plaine, pas une tente ! La situation devenait angoissante. Voulant à tout hasard conserver l'essence qui me restait, je pris le parti d'arrêter définitivement à côté d'un campement de Chinois qui nous donnèrent de l'eau, car depuis le matin nous n'avions pris que deux œufs et un peu de thé en guise de déjeuner. L'eau des Chinois était affreuse : c'était de la boue. Mais avec quels délices nous la bûmes, tant la chaleur nous avait altérés. Un biscuit de troupe rassis completa notre dîner du 18 juin, festin de Lucullus comparé à nos repas des jours suivants. Nous couchâmes sous une tente. Le sommeil nous terrassait, mais malgré cela nous dormions, mon compagnon Foucault et moi chacun à notre tour, afin de héler nos compagnons de route s'ils venaient à passer. Nous pensions que ne nous trouvant pas à l'étape, ils se mettraient à notre recherche. Nous étions campés tout près de la route, la nuit était très claire, l'espoir renaissait en nous.
Rien. Le lendemain, à l'aube, je repars, décidé à user jusqu'à la dernière goutte l'essence qui me restait, certain de rencontrer l'un des quatre concurrents, sinon, d'arriver à Ponghong situé à 20 kilomètres, pensais-je. Au bout d'un quart d'heure plus d'essence, alors nous laissons notre mototri et nous nous mettons en marche. Il était 5 heures. Nous faisions 6 kil. à l'heure. À11 heures nous n'apercevions encore ni compagnons, ni village. Et la soif nous talonnait, pas d'autre eau que celle trouvée dans une flaque, mélange de boue et d'insectes. Nous la bûmes avec plaisir. Quant à manger, il ne fallait pas y songer, nous n'avions rien. Notre situation devenait de plus en plus critique. Nous décidons alors de retourner à l'endroit où nous avions laissé notre machine et d'attendre là.

Pons à la sortie de Patalin. — Patalin est une ville entourée d'ouvrages d'art magnifiques, mais il est impossible de se diriger à travers ses fortifications. Là encore, comme en bien d'autres endroits, il fallait recourir aux coolies. Le détachement coûtait 3.000 francs, remis à un entrepreneur qui payait 25 francs à chaque Chinois pour la durée de l'étape.
 
Assommés par le soleil, abrutis par la fatigue, tenaillés par la soif et la faim, nous rebroussons chemin et clopin-clopant nous arrivons à 7 heures du soir à notre moto tri. Sans manger, sans boire, et pour cause, nous nous allongeons sur le sol. Nous nous étions enveloppés dans nos couvertures, car les nuits sont aussi glaciales que les journées sont chaudes en Mongolie. Et nous nous endormons avec de l'espoir encore, mais un espoir qui faiblissait de plus en plus. Le 20 au matin, rien, toujours rien. Je réfléchis :
Nous avons fait hier 30 kil. vers Ponghong, et nous n'avons rien aperçu à l'horizon. Nous nous étions donc tous trompés sur la distance. Depuis deux jours, nous avons perdu tout contact avec nos compagnons. Ils ont oublié leurs promesses. Et, pendant ce temps, ils ne se doutent pas que nous sommes seuls perdus dans le désert sans abri et sans vivres. Ils devraient bien comprendre qu'un concurrent qui reste 36 heures sans avoir rejoint, a une avarie grave et la plus élémentaire humanité leur commanderait de venir à notre secours. Que faire ?
Il fallait cependant prendre un parti. Il était inutile de ratiociner davantage. Personne sur la route, aucun véhicule, pas de chevaux, pas d'hommes ! Que devenir? On ne peut s'imaginer le sentiment d'isolement et de douleur qui vous saisit en de tels instants.
Nous fîmes quelques kilomètres pour bien nous rendre compte si nous n'apercevions pas à l'horizon un campement Mongol. A ce moment, il nous était indifférent de penser que nous pouvions tomber entre les mains de brigands qui nous maltraiteraient, nous n'avions plus qu'une idée : voir des êtres humains, ne plus nous sentir seuls dans cette immense plaine inculte, sous ce ciel torride qui pesait sur nos têtes comme une calotte de plomb.
Tout à coup, je pousse une exclamation de joie.
Qu'y a-t-il? me demande Foucault.
Regarde là-bas, là-bas. Tu vois ces tentes ?

LÂCHÉ EN PLEIN DÉSERT! PONS CONFIE SON MOTOTRI AUX MONGOLS      (agrandir)
Pons conducteur d'un mototri, dans le raid Pékin-Pans, a subi une panne d'essence dans le désert de Gobi. Ses compagnons ne se sont pas inquiétés de lui et l'ont abandonné à son triste sort. Au bout de deux jours, sans avoir mangé, ni bu, Pons aperçoit enfin des figures humaines. Ce sont des Mongols qui viennent le sauver et lui offrir l'hospitalité. Quand il les quitte, ll leur confie son mototri car il a encore 300 kilomètres à faire à pied, sous le soleil torride, dans le désert, pour arriver jusqu'à Kalgan. Malgré l'état de délabrement physique causé par les privations et l'effrondrement moral bien compréhensible chez un Européen perdu dans ces solitudes sauvages, Pons, en excellent reporter, a le courage et la présence d'esprit de prendre un cliché, dernier souvenir de la fidèle machine qui se rouille et se pourrit maintenant au fond du désert de Gobi.

Au loin nous apercevions la blancheur des toiles. C'était un campement. Malgré la fatigue, nous nous mîmes en marche courageusement, poussant notre machine. Nous étions en bas d'une côte de 500 m. environ qui montait à 5 % : il s'agissait d'arriver en haut. Ce fut dur, je vous le garantis, dans l'état de délabrement moral et physique où nous nous trouvions. Cependant, nous parvenons au sommet. Là, des ornières absorbaient les roues de notre machine, et nous luttions âprement pour les sortir de l'enlizement. Cette besogne très pénible avait trahi nos forces et nous n'en pouvions plus. Nous nous reposons un instant. Tout à coup, nous apercevons au loin un cavalier Mongol qui se dirige vers nous bride abattue.
Nous apportait-il l'espérance? était-ce la fin de nos misères ? ou bien était-ce un ennemi ?
En peu de temps, il fut sur nous et, sautant à terre, entrava sa monture. Puis il vint à nous et nous nous rendîmes aussitôt compte qu'il n'avait que des intentions pacifiques à notre égard. C'était un ambassadeur des Mongols. Ils nous avaient aperçus de loin, s'étaient pris de pitié pour nous et nous envoyaient du secours.
J'avoue qu'il est un peu humiliant de constater que l'on reçoit aide et assistance de peuplades sauvages, alors que les gens dits civilisés vous ont odieusement abandonnés dans le désert.
Nous entrâmes en conversation... par signes; deux jours auparavant, notre bienfaiteur avait vu passer les autres voitures. Je lui fis comprendre par gestes que nous mourions de faim et de soif. Aussitôt, il se saisit d'un de nos bidons remonta à cheval et partit ventre à terre vers les tentes. Quelque temps après il revenait, nous apportant du thé coupé de lait que nous bûmes gloutonnement.
Je lui proposai de lui acheter deux chevaux qui me mèneraient à Pongh, mais il me répondit négativement, m'expliquant que leurs bêtes ne pouvaient s'atteler et qu'elles briseraient tout plutôt que de tirer. Alors, je lui dis que je voulais emmener mon mototri à son campement dans l'espoir qu'une fois là-bas, je déciderais peut-être un de ses compagnons à nous emmener jusqu'au prochain ravitaillement.

Sortie de Tchatao.
Toutes les villes Chinoises possèdent de splendides fortifications,
mais pour y pénétrer les routes sont impraticables.
 
Nous nous préparons à partir. Le Mongol me confie son cheval. Il se met à courir vers un troupeau de bœufs qui se trouvait non loin de là, il en prend un, grimpe dessus et l'emmène. Il saisit une corde enroulée autour de lui, en attache un bout aux cornes, l'autre à la machine et se remettant à califourchon sur sa monture qu'il frappait et piquait, pendant que je prenais place sur mon mototri, nous nous dirigeons vers le campement. Foucault nous suit à cheval.

Le retour à Pékin. 
Nous passâmes la journée avec nos nouveaux amis. Et le lendemain à Pékin, je prends le parti bien pénible d'abandonner mon mototri et de retourner à Kalgan pour, de là, regagner Pékin. Je songeais alors aux sacrifices énormes faits par ma maison pour arriver jusque-là, à tout ce qu'avait coûté d'argent et de peine l'établissement de cette machine, et tout cela réduit à néant par le manque de camaraderie de mes compagnons de route.
Tout notre matériel, pièces de rechange, campement, devait rester chez nos sauveurs avec la machine. Il était impossible d'emporter quoi que ce soit avec nous puisque nous devions faire le trajet à pied. J'expliquai aux Mongols que je reviendrais dans quelques jours et que je leur confiis mona mototri. Les braves gens doivent attendre encore et s'imaginer que nous sommes morts.
Il était 6 heures quand nous nous mîmes en route. Nos provisions se composaient de biscuits de troupe et de thé. Nous marchions assez vite, car nous désirions arriver au plus tôt à Kalgan, situé à 300 kilomètres. L'après-midi, nous apercevons une caravane de chameaux. Je m'adresse aux Mongols qui la conduisaient. Ils commencent par nous offrir du thé. Ils me font comprendre qu'ils vont à Kalgan. Je demande s'ils peuvent nous transporter à dos de chameau. Ils me montrent que les bêtes sont chargées et fatiguées et que c'est bien difficile. Je sors une fois de plus mes deux billets d'un rouble et je leur explique que je voudrais savoir combien ils en veulent encore, que je n'en ai plus, mais que dès l'arrivée je leur en donnerai. Le chef ramasse trente pierres et me les compte : il lui fallait 30 roubles. Marché conclu, payable à Kalgan.

Entre Tchatao et Kimingsi. — D'après cette photographie, on se rend compte des terribles difficultés que les concurrents ont eu à surmonter pour se faire un passage à travers les chemins où un homme à cheval avait déjà peine à passer.
 
Le cinquième jour de marche, pensant n'être plus qu'à 30 kilomètres de Kalgan, nous lâchons la caravane le matin à 8 heures, malgré les conseils des Chinois et des Mongols qui nous firent comprendre que c'était très loin, que nous étions déjà très fatigués et qu'il était imprudent de nous aventurer seuls. Mais rien n'y fait. Nous les quittons en leur donnant rendez-vous à la banque Russo-Chinoise. A 6 heures le soir, nous nous y trouvions.
M. Dorliac, l'aimable directeur de la Banque Russo-Chinoise à Kalgan nous accueillit avec la plus franche cordialité et nous offrit l'hospitalité chez lui. Il nous apprit que le gouvernement chinois, ayant reçu un télégramme de Cormier, lui annonçant que nous étions égarés, avait envoyé un détachement de soldats à notre recherche. Nous ne les avons jamais vus...
Mais c'est déjà de l'histoire ancienne, on acclame ceux qui terminent le raid et on m'a déjà oublié.

PONS.


 
Auguste Pons
 
Auguste Pons, portrait
Léonard Louis Auguste Antoine Pons est né le 6 novembre 1875 à Draguignan (Var, Provence) comme quatrième de cinq enfants de l'huissier Louis Charles Pons (*4 mars 1844) et de sa femme Philipine Honorine Lucrèce Dujardin (*Nice, 7 décembre 1841, +Draguignan, 16 octobre 1884).
Ses frères et sœurs  étaient:
— Jeanne Marie-Antoinette (*Draguignan le 15 août 1868)
— Marie Philippine Pauline (*Draguignan le 8 mars 1870)
— Aimé Eugène Louis (*Draguignan, 14 décembre 1873, +13 avril 1951)
— Marie-Antoinette (née à Draguignan le 3 juillet 1884).
L'enfance du petit Auguste fut assombrie par la perte de sa mère, qui mourut dans un hospice suite à la naissance de son dernier enfant peu avant le 9e anniversaire d'Auguste. Son père, qui à l'époque demeurait à Marseille pour des raisons inconnues à nous, était absent. À l'âge de 20 ans, Auguste Pons, entre-temps devenu imprimeur et typographe, habitait à Cannes, où il se maria le 29 octobre 1896 avec la couturière italienne Marie Pétronille Naso (*7 février 1875 à Saluzzo, Cuneo, Italie). Les époux avaient trois enfants :
— Alice Josephine "Lily" Pons (*12 avril 1898, Draguignan, 11, Grande Rue, + 13 février 1976, Dallas, Tx, USA), célèbre chanteuse d'opéra dont nous ajoutons une petite biographie en bas du chapitre. 
— Charles Louis Pons (*3 juillet 1899, Draguignan, 11 Grande Rue)
— Marguérite Juliette Pons (*22 décembre 1902, Draguignan, 11, Grande Rue, + 1995) qui épousait Michel Marcel Pierre de Bry le 16 sept 1939.
 
Étant l'un des premiers adeptes de la motocyclette dans sa ville natale Draguignan, Auguste Pons possédait un tricar Contal avec lequel il commençait en 1906 à s'illustrer en compétition. Le 22 avril de la même année, il se classait 2e au Concours de Tourisme du Moto-Club de Cannes. Ensuite, il participe au Tour de France Automobile (22 mai—3 juin 1906) sur Mototri Contal et se classe 4e derrière les trois tricars Austral victorieux. Au début de septembre, Pons remporte la classe Motocycles lors de la Coupe d'Auvergne sur Contal (3—8 septembre 1906) et le 21 octobre, il remporte le mille lancé à Dourdan. 
 
 Pons sur tricar Contal, Dourdan 1906
Auguste Pons sur un mototri Contal muni d'un bicylindre à ailettes lors du mille et le kilomètre à Dourdan le 21 octobre 1906. 
 
Deux semaines plus tard, Pons prend le 2e rang dans la classe Motocycles (de 50 kg à 250 kg) à la course de côte de Gaillon. Après le raid Pékin-Paris (1907) échoué, il participe avec Maurice Berthe et Lucien Deschamps sur une voiture Sizaire-Naudin au raid New-York to Paris 1908. Le départ a été donné le 12 février au Times Square à New York.  Mais l'équipe française perd son chemin dès le départ et après une errance de 40 miles le Sizaire-Naudin conduit par Ponce tombe en panne de moteur. Le voyage termine donc tristement à Peekskill, à Westchester County (New York) et Pons retourne à Paris en paquebot. L'équipe victorieuse, Montague Roberts et George Schuster sur voiture Thomas Flyer, arrive à Paris le 30 juillet. 
 
Pons, Deschamps et Berthe sur la voiture Sizaire-Naudin lors du raid New-York-Paris en 1908
Équipe Sizaire-Naudin : Auguste Pons, Maurice Berthe et Lucien Deschamps.
 
Également en 1908, Auguste Pons participe au Tour de France automobile sur une motocyclette légère Peugeot avec démultiplicateur et remporte la catégorie Quart de litre devant son co-équipier Péan. 
 
Pons avec une moto Peugeot. Tour de France Automobile, 1908
Auguste Pons avec sa motocyclette légère "Lion" à moteur Zedel (64 x 68 mm, soit 218,64 cm³) et démultiplicateur sous carter 
donnant une réduction de 4 : 1. 

 
Après 1908, les traces d'Auguste Pons se perdent. Il est mort avant 1930, car l'acte de mariage de sa fille Lily datant de 1930 le mentionne comme "décédé".

 
Lily Pons (12 avril 1898 — 13 février 1976)
 
Portrait de Lily PonsNée à Draguignan et ayant grandi à Cannes, Alice, la fille d'Auguste Pons, intègre la classe de piano du conservatoire de Paris à l'âge de 13 ans et commence une formation vocale avec Jean Maubert et Alberti di Gorostiaga.
Le 15 octobre 1930, elle se marie avec l'éditeur August Mesritz. Après son divorce, elle épousa le chef d'orchestre André Kostelanetz le 2 juin 1938.
Alice fit ses débuts à Mulhouse dans le rôle de Lakmé (1928). Lui ayant été refusé l'entrée de l'Opéra de Paris, elle attire l'attention d'un couple de chanteurs, Maria Gay et Giovanni Zenatello, qui la recommandent aussitôt au directeur du Metropolitan Opera de New York. Elle fait ses débuts au Metropolitan en 1931, où elle sera la Prima Donna jusqu'en 1958.
Durant sa longue et réussie carrière, Lily Pons a reçu de nombreux prix et récompenses : elle fut récompensée du ruban de service de campagne asiatique-pacifique du théâtre Inde-Birmanie, nommé consul honoraire de la France (1934); elle a reçu la médaille d'or de la ville de Paris (1937) et fut nommée Chevalier de la légion d'honneur; de plus, lui fut décerné l'Ordre de la Croix de Lorraine par Charles de Gaulle.
Lily Pons est décédée à Dallas, âgée de 77 ans. Elle est inhumée à Cannes.
 






Chapitre créé le 1 mars 2019, Biographie d'Auguste Pons ajoutée le 9 mai 2019
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