La marque fut fondée en 1886 par Max Frankenburger et Max Ottenstein sous le nom de "Frankenburger & Ottenstein, Nürnberg". On produisait d'abord des grands bis et des bicyclettes de sécurité (security-bicycles). Déjà en 1888, le millième vélo sortit de l'usine. En 1885, l'entreprise est convertie en société anonyme, au capital de 1,5 millions de Reichsmark. Elle adopte le nom "Viktoria-Werke AG" ("Usines Viktoria, SA") en 1899. Un an plus tard, Viktoria présente sa première voiture, le "Victoria-Motorwagen" au salon de Nuremberg. À partir de 1901, la marque commence à produire des motocyclettes qui seront dotées des moteurs Fafnir, Cudell, FN, Minerva et Zedel. Dès 1904 / 1905, Viktoria fabriquait aussi des tricars.

 

 

 

Ce tricar de livraison est évidemment doté d'un avant-train amovible sous forme d'un châssis-tricar dans laquelle le cadre de la moto est "raccroché". On reconnait les deux montants verticaux vissés sur la tube de direction et les deux barres longues fixés sur la fourche arrière et sur le moyeu de la roue. Le propulseur est un moteur à ailettes – probablement de marque Fafnir – qui reçoit un souffle d'air provenant d'un ventilateur. Ce dernier est logé dans une boîte disposée devant le moteur et entraîné via une courroie par l'arbre moteur. Le courant d'air est dirigé vers le cylindre au moyen d'un tube. La magnéto d'allumage est également placée devant le carter moteur. La transmission se fait par chaîne via un pignon réducteur qui est lié à un changement de vitesse à deux rapports et embrayage.
 

 
Voici la version tourisme du même tricar, laquelle montre clairement la construction du châssis-tricar portant le cadre de la moto. Comme le courant d'air refroidissant peut passer sans entrave sous le siège du passager placé assez haut, on a renoncé à un ventilateur supplémentaire.
 

 

Chapitre créé le 26 novembre 2018