Brennabor
Brennabor-Werke Gebr. Reichstein, Brandebourg-sur-la Havel (1871 – 1945)
Les Brennabor-Werke Gebr. Reichstein (Usines Brennabor, frères Reichstein), plus tard Brennabor-Werke AG, ont été fondés en 1871 par trois vanniers, les frères Adolf, Carl et Hermann Reichstein (ci-dessous, de gauche à droite).
L'entreprise produisait d'abord des landaus avec panier en osier. Dans les années 1880 commence la production de bicyclettes. Dès 1899/1900 Brennabor construisait aussi des motos de stayer (l'image ci-dessous date de 1913).
Deux ans plus tard (1901), la marque commence la production de motocyclettes en série équipés d'abord des moteurs Zedel, plus tard des propulseurs Fafnir et des moteurs maison de 3 CV ½, 4 CV et 6 CV.
La conduite de cette motocyclette tandem se fait exclusivement de la selle arrière.
En 1904, l'entreprise se lance aussi dans la fabrication sur commande de voitures à trois et à quatre roues; en 1908 commence la fabrication d'automobiles en série.
Les tricars Brennabor
Ce tricar de 1904 à avant train fixe est muni d'un moteur Fafnir à ailettes de 3 CV environ. La force du propulseur est transmise par une chaîne à un pignon réducteur avec embrayage à friction. L'embrayage est actionné par le grand levier situé sur le côté droit. La transmission finale est par courroie.
Le tricar de 1905 est également à avant-train fixe. Le cadre est surbaissé afin d'abaisser le centre de gravité. Le moteur est un Fafnir monocylindre de 3 CV environ, refroidi à l'air forcé à l'aide d'un ventilateur, solution très répandue sur les tricars allemands. La transmission s'effectue par courroie. La poulie arrière n'est pas solidaire avec la jante de la roue, comme d'habitude, mais avec un embrayage à friction dans le moyeu arrière, ce qui permet de lancer le moteur et d'accoupler ensuite la roue arrière avec la poulie du moteur.
En 1907/8 apparaît un tricar de livraison plus "classique" qui est muni d'un changement à deux vitesses. Le moteur monocylindre Fafnir 3 ½ CV (452 cm³) est refroidi par l'eau qui circule par thermosiphon. Le réservoir portant deux petits radiateurs cylindriques de chaque côté a trouvé sa place entre le tube de direction et la caisse; les radiateurs dépassent latéralement la caisse et sont exposés au vent. La transmission se fait par courroie via un réducteur (ci-contre). La poulie n'est pas solidaire avec l'arbre moteur, mais avec un arbre secondaire qui porte un pignon plus grand qui engrène à son tour avec un petit pignon sur l'arbre moteur. L'embrayage, qui est actionné par le grand levier situé du côté droit, se trouve dans le moyeu de la roue arrière comme sur le modèle 1905 ci-dessus.
Ce tricar est une version différente du modèle ci-dessus dont la selle fut remplacée par un siège plus confortable. Les deux leviers situés du côté gauche actionnent l'embrayage et le frein à ruban de la roue arrière.
Ce tricar de tourisme dont on ne connaît que cette image, date prétendument de 1907. Mais le moteur est encore refroidi par l'air et la transmission s'effectue toujours par courroie.
Après 1908, Brennabor cessa de construire des tricars et ne produisait que des tricycles à roue unique avant, comme le faisaient également les autres fabricants allemands. Le modèle le plus répandu était la "Brennaborette", produite de 1907 à 1911. Le guidon "queue de vache" est commandé d'une main, l'autre reste libre pour actionner les leviers de commande.
La Brennaborette de 1907 utilise le même moteur Fafnir de 3 CV ½ refroidi à l'eau que les deux tricars de livraison ci-dessus, mais le châssis et réalisé en tôle emboutie. La photo ci-dessus révèle l'avantage principal d'une caisse disposée en arrière: sa hauteur n'est pas limitée par la visibilité du chauffeur.
Chapitre créé le 26 novembre 2018
Sur cette version de la Brennaborette qui date également de 1907, la caisse arrière contient un siège pour passager rabattable et sert aussi à ranger des outils.
Chapitre créé le 26 novembre 2018