Au Coin du Tricar

Cie. Française des Cycles et Automobiles

 
En 1898, la Compagnie Française des Cycles et Automobiles lança une voiturette dénommée "Automotette",  qui ressemble à la tri-voiturette Léon Bollée, mais dans ce cas le passager est assis au côté du conducteur.
 
 
 
Voici la description qui en donnait Paul Serray dans La Locomotion Automobile 1898:
 
"Notre gravure représente la nouvelle voiturette de la Compagnie Française des Cycles; c'est un motocycle à 3 roues, dont 2 à l'avant directrices et l'unique roue d'arrière motrice.
Le moteur horizontal à pétrole est à 4 temps; il développe 3 chevaux à 450 tours, marche normale. L'allumage est électrique, par bobine d'induction et accumulateur C des 30 ampères. Le refroidissement est assuré à la fois par ailettes et par circulation d'eau, qui venant du réservoir K (40 litres) est amenée par le tuyau I dans la double enveloppe du cylindre, puis retourne automatiquement au réservoir K, traversé les tubes réfrigérants Mà circulation d'air; on complète l'approvisionnement d'eau toutes les 5 heures. Le carburateur est à niveau constant du système Longuemare, les gaz brûlés s'échappent par un assourdisseur N.
 




 
 
Le bâti du moteur est composé de deux parties jointes hermétiquement et reçoit l'huile nécessaire au graissage pendant 5 heures de marche environ. Le pétrole est emmagasiné dans un réservoir installé sous le siège, d'où il s'écoule dans le carburateur V.
La proportion d'air pur et de vapeurs carburées admise dans la chambre d'explosion est réglée au moyen de la manette A.
La poignée B sert à régler la position de la came d'allumage B'.
Il y a deux vitesses : 12 et 24 kilomètres à l'heure : les vitesses intermédiaires sont obtenues en faisant varier par B la position de la came B'.
Cette voiturette est munie d'un changement de vitesse breveté à embrayage progressif et débrayage instantané par poulies extensibles. À cet effet, l'arbre moteur X porte les manchons d'embrayage X' et X''actionnés par les poulies extensibles et commandées par la poignée DX' X'' tournent librement sur l'arbre Xet portent respectivement des engrenages Y Y' qui transmettent par chaîne le mouvement à l'un ou l'autre des pignon v' y'', clavetés sur l'arbre intermédiaire Z. La poulie motrice, montée sur Z entraîne à son tour la roue d'arrière par la poulie O et grâce à une courroie lâche, qui n'est mise en prise qu'en abaissant le tendeur G' au moyen de la poignée C, laquelle commande également le frein S qui agit sur la poulie O il faut donc toujours détendre la courroie, c'est-à-dire débrayer, avant de serrer le frein S. Un second frein à lame, actionné par la pédale F, agit sur un tambour F', calé à l'opposé de la poulie O, de l'autre côté de la roue arrière motrice.
Le moteur est également désembrayé en maintenant la poignée D dans la position médiane, alors que ni X ni X' ne sont embrayés.
En élevant le levier commandé par la poignée D, on embraye à la petite vitesse, en le mettant horizontal, on débraye et en appuyant sur le même levier, on embraye à la grande vitesse.
Le tout pèse 310 kilos et coûte 3 500 francs. La dépense et d'environ 1 litre d'essence à l'heure. Ce sont de très bonnes voiturettes, de construction soignée, ayant déjà faites leurs preuves : nous reparleront prochaînement d'une nouvelle création de la même société".
 
                                                                                                                                               Paul SARREY
 






  Chapitre créé le 26 novembre 2018
created by Hendrik Svenson 03/2018. All rights reserved