Au Coin du Tricar

Avant-propos


Créer un site web qui s'occupe du tricar, un véhicule considéré souvent comme un phénomène de mode passagère et un peu bizarre, est peut-être aussi curieux que le tricar lui-même. À l'origine de notre intérêt pour ces engins, lequel est déjà de longue date maintenant, sont les tricars Austral que nous avons étudiés pour le site web consacré à cette marque. Les chapitres traitant des tricars Austral et de leur technique sont manifestement assez populaires auprès des lecteurs. Nous espérons donc que les véhicules à trois roues jouissent aussi en France d'un intérêt grandissant, comme c'est apparemment le cas en Angleterre, où l'historien de locomotion Michael Edwards vient de publier un livre remarquable sur le tricycle (The Tricycle Book 1895—1902 Part One, 2018, Part Two 219). Nous allons nous concentrer ici sur les tricars français et aussi – c'est une première – sur les tricars allemands, qui, en ce qui concerne les tricars à roue arrière motrice, sont pratiquement inconnus, même dans leur pays d'origine.
Cela signifie également que ce site n'est pas un dictionnaire de toutes les marques de tricars. En général, la tâche de l'auteur d'un dictionnaire de marques est d'offre un aperçu représentatif sur l'histoire et les modèles fabriqués des marques traités en se basant sur l'état actuel des connaissances. En ce qui concerne le tricar, celui-ci n'était pas jusqu'à présent l'objet des études approfondies et l'état des connaissances est encore maigre. Les chapitres que nous consacrons à chaque marque de tricars sont donc beaucoup plus exhaustifs que les articles d'un dictionnaire.
Un autre point concerne les descriptions des tricars qui paraissent peut-être trop exhaustives. Mais il est un ancien principe de la psychologie cognitive que l'on ne voit que ce que l'on connaît. 
Hormis la mécanique et l'histoire des marques que l'on traite au fur et à mesure que la documentation disponible et les sources d'information le permettent, on parlera aussi des circonstances qui ont fait surgir le "phénomène tricar" et des facettes de ce phénomène.
En ce qui concerne les constructeurs, nous appliquerons aussi une approche généalogique pour apprendre plus sur les constructeurs moins connus, tout comme nous l'avons fait sur le site Austral. Cette méthode a permis de retrouver les prénoms tombés dans oubli des constructeurs comme Paul Bruneau, Louis-Joseph Rochet, Hippolyte Petit, Louis et Augustin Chapelle, etc. Connaître le prénom est d'une importance particulière, car celui-ci est en général le seul signe distinctif qui permet de trouver des données biographiques pertinentes, parce qu'il permet d'exclure de nombreuses personnes homonymes qui n'ont aucune relation avec le constructeur en question.
 
Pour finir, une petite remarque en notre propre nom : face à la suprématie de l'anglais, langue de la mondialisation néolibérale, il n'est plus évident que quelqu'un qui n'est pas Français, écrit en français. L'époque est révolue quand un Giacomo Casanova avait accès aux Cours des souverains de toute l'Europe parce qu'il parlait français. Nous espérons que le public sera indulgent avec nos erreurs linguistiques, tout comme il l'est depuis deux cents cinquante ans avec les italianismes de Casanova.
 
 
 
 
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